On commençait à désespérer, on envisageait même un retour en
France. On voulait quitter ce merdier, notre recherche d’appartement nous
prenait toute notre énergie... Notre quotidien se limitait à assurer les cours
pour Chloé, et envoyer et rechercher Loeiza à l’école pour moi (1h l’aller et
1h le retour) et à attendre la rédaction sans fin d’un contrat de location.
Sans rentrer dans les détails (si vous en voulez, laisser nous votre mail et on
vous enverra le feuilleton), la colocation avec Déborah s’est mal terminée, au
point qu’elle a préféré recruter une autre professeur et nous a conseillé
d’acheter notre billet retour. "Mais oui bien sûr, on a tout quitté en
France, tout donné ou vendu pour devoir rentrer au bout de 6 semaines". On s’est donc retrouvés à l’hôtel ... et sans
travail. Heureusement, le personnel était super avec nous et ça nous a donné une occasion de manger à la dominicaine! Au menu le matin: mangu (purée de bananes plantains), fromage frit, salami et œufs; le midi: riz, poulet et sauce au haricots rouges; le soir: yuca (racine cuite à la vapeur) et omelette!
Avec une dernière lueur d’espoir, j’ai prospecté le quartier de
l’école de Loeiza, réputé pour être sûr mais très cher. Et là, enfin, coup de
bol, je tombe sur un appart qui semble idéal. Il est en pleine rénovation, pile
dans notre budget et il n’y a pas besoin de garant dominicain pour le louer. Il
se situe à 2 minutes à pied de l’école. Le seul document demandé en plus de nos
passeports est une promesse d’embauche. Bien décidée à ne pas rester sur une
mauvaise expérience professionnelle, Chloé s’est tournée vers un autre institut
de français. La directrice a été bouleversée par notre situation et lui a
annoncé qu’une professeur partait en congé maternité début octobre et qu’elle
pouvait donc lui proposer un contrat. Non seulement cela est une bonne nouvelle
mais en plus, l’institut est à 10 minutes à pied de notre futur appart!
Après 10 jours passés à l’hôtel, tous les gens du quartier
étaient au courant de notre situation. Chaque jour, une nouvelle personne venait
nous proposer un appartement à visiter. Nous les visitions sans conviction au vu
du prix. Certes ce n’était pas cher mais aussi tout petit et sans aucune
protection en plein centre-ville. Domingo, un soixantenaire amateur de chansons
françaises (il a été ravi d’apprendre que Paco Ibanez avait repris Brassens en
espagnol!) nous a pris sous son aile et nous a fait profiter de ses
connaissances pour acheter nos lits et tout l’électroménager au prix
dominicain. - ici il y a un prix "normal" et un prix minimum.
Coïncidence, Chloé signait la fin de son contrat à l'institut Oui Oui le jour de la signature
du contrat de location. Un mauvais chapitre se termine quand un nouveau plein
d’espoir commence. En un weekend, on est passé d’une petite chambre d’hôtel à
un super appartement avec 3 chambres, 2 salles de bain et une cuisine ouverte
sur un salon-salle à manger de 30m2. Le frigo, la machine à laver, la
gazinière, les 2 ventilos et les 4
caddis rempli au ras bord (4 longues heures entre les rayons) ne suffisent pas
à remplir tout cet espace. Mais on s’en fout, ON EST CHEZ NOUS !!
Cela fait déjà une semaine que nous sommes dans cette maison. Demain je vais chercher mes palettes pour fabriquer nos meubles. j'attends ce moment depuis le début avec impatience mais on a décidé d'aller faire un tour à la plage, passer un dimanche relax les pieds dans l'eau. Mes quelques outils et plans attendront lundi matin. On a 2h de bus pour rejoindre Sosua sur la cote nord. A peine descendu du bus on fait les vrais touristes et on loue des transats pour la journée. On nous a conseillé de ne pas trop attendre pour aller se baigner car la température de l'eau allait diminuer. Effectivement elle n'était qu'à 25°!
trop bien, suis trop contente et enfin rassurée. bizoux à tous les 3. Mam'Fan
RépondreSupprimerBonjours les cocos !! rassurée de savoir que vous avez trouvé! Quand j'ai appris vos péripéties, j'ai contacté une amie de l'IUT qui vit là-bas, elle est prof de français à l'Alliance Française de Santiago pour qu'elle puisse vous filer des tuyaux. Elle est ok et m'a demandé votre contact. De son côté, elle m'a filé son tél, si ça vous dit je peux vous le transmettre par mail? ( C'est quoi vos adresse déjà?).
RépondreSupprimerDes bisettes et profitez bien de vos nouvelles pénates ! Julie la chamoute
Salut a vous 3 contente que tout c'est bien arrangé pour vous.
RépondreSupprimerFaites un gros bisou a Loéiza pour ces 4 ans.
Dans l'attente de vous lire
Pleins de bisous
Corinne and Co