dimanche 18 août 2013

Montecristi

On a rencontré plusieurs directrices d'école pour Loeiza. Il y avait une école Montessori qui nous plaisait bien mais elle se trouvait plus au nord de la ville et il aurait fallu prendre plusieurs conchos pour l'amener le matin. La 4éme était la bonne, Loeiza a passé des tests de niveau et sera dans la classe Kinder. Ils seront 15 élèves avec 2 institutrices. Tout sera en espagnol bien-sûr et elle aura en plus anglais 4 fois par semaine. Elle portera un uniforme comme tout le monde soit, un polo au logo de son école, un pantalon rouge, chaussettes et chaussures fermées noires. La pauvre, elle dégouline déjà en short!

On passe beaucoup de temps à visiter les différents quartiers de Santiago pour louer un appartement. C'est assez stratégique car il y a plein de paramètres à prendre en compte. Il faut être proche du boulot de Klo, et de l'école de Loeiza. On utilise des conchos pour se déplacer donc on ne doit pas non plus être trop éloigné de la ligne A. Alors je marche de long en large dans les rues afin de récupérer le maximum de numéros de téléphone. On a visité plusieurs appartements mais ils sont beaucoup trop grands pour nous et hors budget. Il n'y a pas de petits appartements, ici c'est soit une chambre, soit 200m2. Les pièces de vie sont immenses et chaque chambre a sa salle de bain. Il y a souvent la chambre de la bonne en plus.
 
On veut changer d'air pour le week end, s'arrêter de courir partout à la recherche de notre futur nid. On regarde le guide et Sosua, petite ville du nord de l'ile au bord de la mer nous paraît bien pour se reposer. Santiago a fait 105 kms à vélo vendredi avec ses potes et va jusqu'à Montecristi (120kms) le samedi, Déborah propose de nous y emmener en voiture. On prépare un pique nique et on prend la route. On rattrapera Santiago sur le chemin pour le ravitaillement.

La région de Montecristi, au nord ouest, est la plus sèche du pays. C'est la région des marais salant.
 
  

On arrive à la plage, on enfile les maillots et on va goûter l'eau. Elle est chaude mais contrairement à L'Asie, elle rafraichit. 

 




 
On avait prévu de prendre le pique nique sur la plage mais pas un coin d'ombre. Déborah nous dit que Boli (diminutif de Bolivar) habite juste à coté et que pour maintenant Santiago a dû y arriver. On profite de la piscine et on mange un bout. Boli avait invité des amis pour une ballade dans la mangrove et nous propose de venir avec eux sur son bateau.



Santiago fait de superbes photographies, vous pouvez visiter sa page Facebook: Santiago Morel quintessence. Et oui, c'est bien moi!







 
  
De retour à la maison, nous avons suivi le chemin que Christophe Colomb aurait emprunté la 1ère fois qu'il a mis le pied sur Hispaniola.


 

 




Zoologico Hacienda Maria Claridad


Les jours fériés en Rep Dom ne sont pas fixes. C'est à dire que si ça tombe un mercredi, on peut le déplacer au vendredi ou au lundi pour faire un long week end. Donc, pour profiter du vendredi férié, on est allé faire un tour au Zoo de Santiago. L'entrée est de 1€ par adulte et 50 centimes pour les enfants. On a vite compris pourquoi! Il y règne une odeur assez forte! Les enclos des animaux sont minuscules et on y trouve des animaux très originaux.

Des chats, des chiens, une vache naine...

 





 


 




Petite frayeur malgré le grillage

lundi 12 août 2013

Loma del Chivo




Santiago,le copain de Déborah, nous a invité à manger hier soir. Il habite au pied de la montagne.
On passe une soirée sympa sous un patio* à déguster des ailes de poulet, des côtes de porc, des saucisses à l’anis, des épis de maïs et des poivrons grillés au barbecue. On boit de la Presidente, la bière locale et du vin Argentin. Santiago est un grand sportif et me propose d’aller faire une rando avec lui le lendemain pour me faire visiter le coin. 

* des poches d'eau sont suspendues autour des poteaux du patio. Ici, on dit qu'elles font fuir...les mouches! Quand elles se reflètent dans ce miroir déformant, elles s'effraient elles-mêmes avec leurs gros yeux globuleux...Testez chez vous, vous nous direz si ça marche!


Ça fait un moment que je n’ai pas fait de marche et encore moins de sport. J’appréhendais plus le fait d’aller chez lui seul en prenant des conchos (voiture pourrie qui fait des allers retours toute la journée sur une même grande rue en klaxonnant pour se remplir au max) que de cracher mes poumons. La ville est quand même grande et je n’ai pas encore trop de repères. Finalement j’ai retrouvé sa maison facilement. 

J’ai pris un short et un débardeur mais je suis venu en RD qu’avec mes sandales de marche. On verra bien ! On se prépare et on commence notre marche. On s’arrête dans un colmado (petites boutiques que tu trouves partout où tu trouves de tout) pour acheter une bouteille d’eau. Santiago parle espagnol forcement, anglais et un peu de français et me dit : "on court un peu !" OK c’est parti ! Cadence pas trop énervée mais au bout de 500m, je vois son T-shirt et ça me coupe les jambes. J’avais déjà entendu parler des courses IRON MAN, mais les personnes qui font ce genre de courses sont complètement tarées, droguées à l’endorphine. Tu commences par 4kms de nage puis tu montes sur ton vélo et tu pédales 180kms, ensuite tu te tapes un marathon (42kms!!). Il me dit qu’il a mis 12h30 pour finir la course. C’est un fou.
Il me dit qu’on va faire que 10kms ... mais en courant, que c’est bon pour la santé. Il a été sympa car on a pris notre temps, on a fait des pauses pour prendre des photos, pour manger tous les fruits qu’on trouvait le long du chemin. J’ai mangé des mangues, des espèces de poires très sucrées, des fruits de la passion, des limoncillos, on a cueilli des avocats. En chemin on a traversé un groupement de 3 maisons au milieu de rien du tout.




 

 On atteint « Loma del Chivo » Le sommet de la colline des chèvres et on peut admirer la vue. D’un côté la ville de Santiago et de l’autre, le début de la cordillère septentrionale.





On descend par l’autre versant et la pente est raide, je préférais monter. On arrive à sa maison au bout de 2h en finissant par un sprint. Je ne suis pas si rouillé ! Pendant la course, il me regarde et me demande si je veux fumer une cigarette en rigolant.


On s’étire et il me prépare un jus de mangue, de melon et de banane. Quel BONHEUR d'être sportif!

Santiago a crée son propre magazine de sport mensuel, il fait des photos aussi et viens de monter son entreprise de trail en montagne. Ah, j'comprends mieux!! La semaine prochaine, il accompagne 70 personnes d'une entreprise pour une rando et 85 personnes le weekend d'après. Je lui ai dis que je voulais monter en haut du Pico Duarte, le sommet le plus haut des Caraïbes (3100 m). Dans 2 mois, il y va avec un groupe et je suis le bienvenue. COOL!! le tout petit problème c'est qu'ils font 25 km/jour sur 2 jours en COURANT bien sur. J'ai 8 semaines pour m'entrainer.

Monumento a los Héroes de la Restauración



Il faut qu’on se trouve notre petit nid. On a fait le tour du quartier et noté tous les numéros de téléphone des appartements qui sont à louer. Les loyers sont assez chers. Notre budget est d’environ 10,000 RD$ soit 200€. Il y avait un appart sympa, à 35,000RD$, hors budget! Déborah habite ici depuis 4 ans maintenant et nous aide de toutes les manières possibles. Elle nous fait visiter la ville, nous fait découvrir les restaurants ou les vieux Dominicains se retrouvent. Elle nous montre ou se trouve les écoles, les quartiers ou vaut mieux pas habiter… 

On profite du soleil pour aller visiter le « Monument aux héros de la Restauration ». Il a été construit par le dictateur Rafael Leonidas Trujillo. Il a été commencé en 1944 pour célébrer le centenaire de l'indépendance de la république dominicaine.









Il fait vraiment très chaud et on ressent les mêmes sensations qu'en Asie. En France, en hiver les maisons sont chauffées et quand on sort on ressent le froid nous emparer. Ici c'est l'inverse, quand on sort d'une voiture avec la clim, on ressent cette chaleur qu'on ne peut pas imaginer naturelle. C'est lourd et pesant!
Loeiza dégouline! une glace au chewing-gum bien mérité!