dimanche 20 avril 2014

Vacances à Punta Rucia

Ça y est, les vacances de Pâques sont ENFIN arrivées! L'île est belle mais les trajets en bus sont trop longs pour se permettre de partir en week-end le samedi midi.On attendait donc avec impatience cette semaine de vacances pour profiter. Et oui, ce serait dommage d'avoir traversé l'Atlantique et de ne pas se prélasser de temps en temps sur les plages des Caraïbes!
J'ai réservé depuis un mois un bungalow à Punta Rucia, au nord-est de l'île. Dès le dimanche matin, nous étions prêtes à partir. Bon, forcément, nous avons dû attendre deux heures à la gare routière de Santiago. Mais après notre voyage en Asie du sud-est, on est rodées en attente! J'ai donc dégainé coloriages et crayons, les deux heures sont vite passées.
Une heure de bus jusqu'à Cruce de Guayacanes, 30 minutes de guagua jusqu'à Las Ruinas de Isabela et encore 20 minutes en camionnette jusqu'à Punta Rucia, où Marc et Guertie nous ont accueillies dans leur "Casa Libre".


La dernière partie du trajet s'est faite à 50 km/h pour éviter les dos d'ânes et les nids de poules, les ânes et les poules! La bachata dans les oreilles, les conditions étaient réunies pour faire notre transition Santiago-boulot / Pointe Rousse-On-s'la-coule-douce.

Les sacs posés dans notre chambre "Colibri 2", nous remontons à la maison principale pour admirer la vue magnifique depuis la terrasse. L'eau de la baie offre une superbe palette marine. Assises à l'ombre, on écoute le bruit des vagues et le frigo ronronner dans la cuisine...les vacances peuvent commencer.








Quelques nuages survolent les montagnes rousses, dont la couleur marron due à l'aridité de la région a donné son nom au village de pêcheurs.








Après un coup d’œil au niveau de la mer sur les perchoirs à pélicans et sternes, Marc nous suggère de profiter de la marée basse pour aller jusqu'au village manger au Restaurante Damaris. Nous y accédons par un petit chemin où des dizaines de papillons blancs s'envolent à notre passage. - Voir Loeiza au milieu de ces papillons me rappelle notre escale au lac Ba Be au Vietnam il y a deux ans déjà. Elle porte d'ailleurs le même chapeau rouge trop grand à l'époque et trop juste aujourd'hui! - La plage est déserte et nous trouvons facilement le resto le long de la rue principale non-goudronnée. Des travaux avaient été commencés pour rejoindre La Isabela à Punta Lisa, mais les ingénieurs sont partis les travaux à moitié terminés mais leur paye, elle, entièrement empochée! Mais ça renforce l'impression d'être coupées du monde et ça nous convient.


Dans le restaurant vide, Damaris déjeune tranquillement. Elle nous répond avec un grand sourire que " Si, es posible de comer!" On se régale de la dorade fraîche à la poêle qu'on nous apporte sur un grand plateau. On me confirme que c'est bien pour une personne seulement, y en a pourtant assez pour 3!



L'eau est tellement bonne que nous n'attendons pas longtemps pour nous y baigner! Loeiza est aux anges et je réalise pour ma part qu'il me sera difficile - pour ne pas dire impossible - d'apprécier à nouveau les eaux bretonnes et leurs 18 petits degrés...


Les journées suivent le même rythme tranquille : ptit-dej délicieux, plage-baignade, resto chez Damaris, re-plage-baignade, apéro-dîner relax, nuit calme. Zénitude garantie!

 ça fait rêver hein?!

Marc et Guertie vivent à Punta Rucia depuis plus de 20 ans. Ils ont débarqués au village où ils ont commencé par pêcher. A cette époque, les pêcheurs gagnaient très bien leur vie d'après Marc, ce n'est plus la même chose aujourd'hui. A tel point que l'interdiction de pêche des langoustes et crabes n'est pas vraiment respectée, les restaurants payant le prix pour les servir aux touristes...  Quelques années plus tard, le couple franco-allemand a ouvert la " Casa Libre": la maison principale avec terrasse pour les repas des convives, deux bungalows et une cabane sanitaire avec vue sur la mer. Les panneaux solaires installés il y a quelques années suffisent à fournir l'électricité nécessaire. 


 Y a pire comme vue pour faire la vaisselle! 


Ici, pas de serrures aux portes ni de barreaux aux fenêtres. Les propriétaires savent que personne ne viendra les voler. Au contraire, les liens tissés au fil des années leur assure une protection bienveillante. Qu'il est bon de dormir les fenêtres ouvertes sans inquiétude! Ce retour à la nature me fait prendre conscience que la vie citadine c'est vraiment pas mon truc!



N'ayant pas pris mon appareil photo, je remercie les photographes dont j'ai "emprunté" les photos pour illustrer cet article.

dimanche 30 mars 2014

Bachata, merengue, salsa ...

On voudrait partager avec vous les tubes du moment. On les entend partout : dans les conchos, les guaguas, les colmados, chez les voisins, ... Mettez le son à fond et on y va!

Pour s'échauffer, rien de tel que LA bachata la plus populaire en ce moment, Esta noche. Bon, il y va pas par 4 chemins le chanteur. En gros c'est: tu es belle, je t'aime, viens dans mon lit "Mi cama espera por tiiiiii!"


Ensuite, un genre de merengue version 2014 Chucucha! Allez, on se déhanche! Chucucha chucucha chucucha chucucha!!!


On continue avec un salsa du Portoricain, Marc Anthony Vivir mi vida!



Il vous reste encore un peu d'énergie? Il va vous en falloir une bonne dose pour aller jusqu'au bout de ce tipico (merengue accéléré)!!



Carnaval à Santiago


Le mois de février, c'est le mois du carnaval. Une vraie institution en République Dominicaine! Tous les dimanches, tout le monde se retrouve au centre-ville des plus grandes villes pour admirer les costumes du défilé. A partir de 16 heures ( et oui, le dimanche en début d'après-midi c'est la sieste!), les enceintes vibrent au son des tubes du moment et des classiques et le défilé haut en couleur commence...



Dès le plus jeune âge, les Dominicains revêtissent le costume le plus populaire du carnaval : le « diablo cojuelo » (le diable boiteux). C'est vraiment impressionnant : couleurs, petits miroirs, rubans, grelots. Leur masque surmonté d'immenses cornes.





« En plus de leurs costumes et de leurs masques, les diables boiteux se distinguent par leur « vejiga », une vessie gonflée d'air qu'ils transportent à travers toute la ville en guise de fouet. Ils l'utilisent pour frapper les participants, comme un symbole de purification, afin d'éliminer les forces négatives et permettre aux forces positives de circuler dans le corps de la personne. »

Bon, vous comprendrez pourquoi on a préféré rester dans les gradins ! Le soleil s'est chargé de nous envoyer des forces positives !




C'est l'occasion d'une énorme barbe à papa pour Loeiza !



« Roba la gallina » (voleur de poules) est un personnage doté d'une énorme poitrine et s'abritant sous un parasol. Il se rend dans les « colmados » (petits commerces) et demande l'aumône pour ses poussins, les enfants de la ville qui défilent gaiement derrière lui. Seuls les hommes portent ce costume, bizarre...